il saigne
Les soirées d'hivers
comme un enfer
le froid gagne la ville à l'envers
les rues sombres s'étirent à l'infini
aucune ombre ne passe par ici
c'est à croire que les hommes trop meurtris
ont fuit la ville et ses misères
de peur ils s'isolent dans les abris
ou le silence l’entraîne dans un lit
mais les lumière s'éteignent au petit jour
quand d'un coup de feu on tue l'amour
les fenêtre se ferme comme une paupière
comme on se débarrasse d'un enfer
il saigne, pour vous dire combien il saigne
il a le cœur tellement a l'envers
l'idée du bonheur lui passe de travers
il se souvient quand il courrait dans les rues
a la recherche d'un salut
d'une main tendue bien loin
pour lui montrer un autre chemin
mais quand on est venu
l'aider, le porter, on s'est dit
qu'on s'est battu dans l'impasse
qu'on s'est bousculé pour une place
mais la souffrance s'agite en lui comme une épée
planter au fil de son passer
il saigne de son cœur aujourd'hui trop plein
trop rempli de misère et de chagrin
il saigne, il saigne et moi aussi
c'est du pareil au même désir
pareil au même avenir
il rêve d'être la bas un peu plus loin
vivre dans le monde d'à coté
mais être à côté de son destin
et ne jamais pouvoir y toucher
car il saigne, il saigne et moi aussi
désir de vivre une autre vie
ou le rire soit comme le vent